La colonisation de Solaria commence en 2347 lorsqu’un astronef du programme Galilée, l’Espoir, est lancé avec à son bord des colons d’origine d’Asie du Sud-Est (Malaisie et Indonésie) ainsi que des coréens et un très faible nombre d’occidentaux. L’appareil, bien qu’on lui ait officiellement donné une destination, n’en a pas de précise comme près de 70% des astronefs du programme (l’on pariait en effet sur le caractère habitable ou terraformable de planètes).
Le croiseur colonial, utilisant les systèmes de propulsion Benevides ne devait pas arriver a destination avant un siècle. En 2380, le service colonial de la Fédération Terrienne Unie reçoit un message datant de 2364 signalant que l’Espoir allait devoir affronter une tempête magnétique ; les prémisses de cette dernière ayant déjà affectés les systèmes de localisation de l’astronef, sa trace était d’ors et déjà perdue.
C’est avec un calendrier quelque peu faussé (au niveau des jours) que le UEFCS (United Earth’s Federation Colonial Ship) Espoir s’écrase sur Solaria après une passe des rétropropulseurs empêchant une mise sur orbite adéquate. L’astronef, écrasé dans le désert et à moitié enseveli sous une tempête de sable provoquée par les dérèglement atmosphérique ayant suivis sa rentrée. L’atmosphère, toxique, est composée de nombreux gaz corrosifs qui, emporté a des vitesses de plusieurs centaines de kilomètres par heure, ravagent la coque blindée, mais carbonisée de l’astronef. Le million de colons survit cependant (c’est en fait le processeur atmosphérique principal qui souffrira du crash). De 2388 a 2420, alors qu’Arkilia est colonisée par plusieurs croiseurs coloniaux bénéficiant d’hyperpropulsion, le peuple de l’Espoir doit faire face aux pires calamités. L’atmosphère de Solaria ne sera pas respirable avant un siècle en raison de l’insuffisance du processeur atmosphérique de secours, aucune aide ne peut être espérée de la part de la FTU pour la pure et simple raison que l’astronef est réputé disparu. Le peuple désigné par le commandement de l’Espoir comme celui de Solaria s’enterre peu a peu sous le vaisseau et sous terre à proximité d’un lac dont l’eau est traitable grâce a un procédé long et coûteux en temps et énergie, Hirosabat (ancienne colonie Beta) est officiellement fondée en 2529. Lentement les solarien entreprennent de cartographier leur nouveau foyer et de déterminer leur position. Cela est fait en 2422 mais la position réelle de Solaria reste sujette a caution. Les systèmes de navigation endommagés ne permettent pas de trouver de point de référence de Solaria. Une première station spatiale, Emergence 1, est assemblée en orbite en 2495.
Le développement de Solaria se poursuit lentement et la société prend de plus en plus une forme oligarchique pour ne pas dire aristocratique. Certains se voient même conférés des titres de noblesse par leurs pairs, les scientifiques et techniciens avant tout. Alors que le raccordement souterrain entre Solaris (capitale) et Hirosabat s’achève, les derniers membres de l’équipe de commandement de l’astronef, assurant de facto la gouvernance de la colonie, montrent des signes de faiblesse. Devant la situation, un “noble gouverneur” est élu par les notable, c’est le début de la fondation de la monarchie. Tylon Parr est élu et couronné Roi en 2587 après neuf années de Noble Gouvernorat, ce dernier lance immédiatement un grand programme de développement et d’aménagement du territoire afin de faire face a la croissance démographique, exponentielle à l’amélioration du niveau de vie. Yobusawa est fondée au coeur d’une chaine de montagnes et se développe en tant que ville minière, l’atmosphère de la planète devient lentement respirable.
Le règne de Parr semble être appelé a être couronné de succès, le développement économique conséquent permet l’agrandissement d’Emergence 1, l’on projette une nouvelle station devant permettre l’exploitation minière du système, un ambitieux programme de redécouvert de la Terre et de modernisation des forces militaires (vétustes et insuffisantes) est envisagé. De facto, Solaria commence a raisonner en puissance indépendante et non plus en colonie terrienne, chose qui était somme toutes déjà consacrée par l’élection du Roi. Parr et sa fille Seiko qui lui succède en 2619 jettent les bases d’un futur Etat puissant et convenablement organisé. Les modernisations sont cependant lentes en raison de la guerre qui fait rage dans l’espace, face aux carcars qui ne cèdent pas. Les besoins de la Glorieuse Guerre, comme elle sera plus tard appelée par les historiens finissent par la provoquer : l’exploitation spatiale nécessaire à l’essor militaire nécessite la protection des communications (et à vrai dire de l’orbite même). Les combats spatiaux sont hebdomadaires et cela uniquement en raison des longs délais nécessaire avant qu’un astronef ne puisse engager le combat. La dynastie Parr voit également le premier contact avec d’autres humains de réaliser sous son règne. En effet une expédition menée par le Contre-Amiral-Délégué Zaitseva, des forces de sécurité aérospatiales de la Myrotech atteint Solaria en 2602 après un an de trajet à la recherche d’une colonie perdue. Il inflige une défaite aux carcars et dresse rapport pour vassaliser la jeune colonie à Arkilia, le Consortium, déjà fort occupé avec une troisième campagne contre la piraterie a besoin de tous ses cadres.
La Dynastie Parr s’éteindra cependant en 2630. Elle a en effet crée quelques jaloux dont un certain Rethmond Deregon qui, alors qu’Erikea envahi Solaria avec une ignorance délibéré de la Myrotech, pousse l’Impératrice Seiko au suicide dans son Palais impérial pourtant solidement tenu par les fusilliers blancs et négocie une paix l’instaurant comme Empereur moyennant une ratification (forcée) du pacte de Valen
Privée de ses crédits militaire faramineux (jusqu’à 50% de la production nationale), La Solaria des Deregon se rabat sur le développement technologique et une stricte politique de neutralité militaire. Le développement technologique, technique et scientifique sera tout simplement révolutionnaire, permettant de créer les premières unités robotiques autonomes pensant au titre de l’humain (après quelques 35 années d’empirisme cependant). L’impact militaire sera également important par l’automatisation de nombreux systèmes.
Alors que Solaria espère avoir trouvé un minimum de paix dans son entrée du pacte de Valen, la flotte impériale se lance dans davantages d'opérations de nettoyage de son propre système afin d'en déloger les carcars une bonne fois pour toute. Un intermède sauvera cependant les carcars et brisera jusqu'à aujorud'hui l'effort de guerre solarien :
une attaque d'une escadre nomade menée par le terrible Seraï Tzian ravage l'orbite de Solaria à l'exception de la station Orion 1, jugée trop bien défendue. Le commerce sera paralysé pendant un an, les assurances refusant de couvrir le commerce vers Solaria, pacte de Valen ou pas. Le peuple solarien est ressort de cet épisode plus que dubitatif de l'intérêt de demeurer inféodé a Erikea, cette dernière étant incapable de les protéger. La doctrine militariste reprendra le dessus, les restrictions budgétaires sont allègrement contournées par des artifices fiscaux, juridiques et politiques. Les guerres internes au pacte de Valen affaiblissent ce dernier et par conséquent permettent a Solaria de s’émanciper quelque peu malgré une apparence (qui n'est plus qu'ectoplasme) de parfaite soumission de l’Empereur Jorran Deregon, qui accède au pouvoir en 2747 et qui s’y trouve toujours. La classe politique solarienne, comparant le traité le liant au pacte de Valen comme un traité inégal digne du XIXième siècle, peut aisément soutenir le plan militaire, notamment parce que le pouvoir érikean a le regard tourné ailleurs et des priorités bien plus importantes, formation de l'Alliance Interstellaire et accroissement considérable des capacités aérospatiales seraniennes.